Voici quelques règles générales concernant la configuration de la surface globale système (SGA, System Global Area) d’Oracle et des structures de mémoire ayant un impact sur la taille de la surface globale privée (PGA, Private Global Area) d’un utilisateur d’Oracle. Une SGA est un bloc de mémoire partagée que Oracle alloue et partage avec toutes les sessions. Pour plus d’informations sur la SGA, reportez-vous à la documentation d’Oracle correspondant à votre version d’Oracle.
- La SGA ne doit pas s’échanger.
Ne créez pas de SGA supérieure à deux tiers de la taille de la mémoire RAM physique de votre serveur. Votre mémoire virtuelle doit être en mesure de satisfaire à la fois la SGA et les exigences de tous les processus actifs sur le serveur.
- Évitez une pagination excessive.
À l’aide des outils de votre système d’exploitation (vmstat sous les systèmes Linux ou Unix et le Gestionnaire de tâches sous Microsoft Windows), vérifiez qu’il n’y a pas de pagination excessive. Un degré de pagination élevé peut résulter d’une SGA trop grande.
- Configurez une mémoire virtuelle suffisante.
En règle générale, Oracle recommande que l’espace d’échange soit au moins égal à trois à quatre fois la taille de la mémoire RAM physique. La taille requise pour le fichier d’échange sous Linux ou Unix ou le fichier de pagination sous Windows dépend du nombre de connexions actives.
- Utilisez des quotas et des espaces de table explicites pour éviter d’utiliser tout l’espace de stockage disponible.
Les utilisateurs dotés de privilèges permettant de créer des objets Oracle (par exemple, l’utilisateur sde, le propriétaire d’une géodatabase stockée dans une structure d’utilisateur et les propriétaires de données) peuvent accéder à l’espace de stockage à l’aide d’une méthode parmi deux possibles : en possédant le privilège système UNLIMITED TABLESPACE ou en recevant un quota explicite sur un espace de table.
Le privilège UNLIMITED TABLESPACE permet à un utilisateur d’allouer une quantité d’espace illimitée dans un ou tous les espaces de table de la base de données, y compris les espaces de table SYSTEM et SYSAUX gérés par Oracle. Cela permet à un utilisateur final d’épuiser, involontairement ou par accident, tout l’espace de stockage disponible, voire de faire tomber l’instance Oracle en panne. Pour cette raison, il est préférable que seul les administrateurs de base de données possèdent ce privilège système puissant.
Pour tous les autres utilisateurs, allouez un quota sur un ou plusieurs espaces de table pour leur permettre de créer des objets Oracle de manière contrôlée. Par exemple, vous pourriez accorder à l’utilisateur propriétaire de données GIS_ADMIN un quota sur les espaces de table GIS_DATA et GIS_INDEX mais pas sur les espaces de table SYSTEM et SYSAUX. Vous pouvez ainsi déterminer où le propriétaire de données peut créer ses tables et ses index et, si vous le souhaitez, quelle quantité d’espace ces objets peuvent consommer.
En règle générale, l’administrateur de base de données alloue un quota illimité ou aucun quota sur chaque espace de table aux propriétaires de géodatabase de structure d’utilisateur et aux propriétaires de données dans la géodatabase sde. Ainsi, l’administrateur de base de données détermine où les données sont physiquement stockées (par exemple, sur une baie de disques en miroir pour une protection accrue des données) et peut séparer les données dans des conteneurs logiques distincts des données système et des données des autres projets et applications. Le quota illimité permet au propriétaire de données d’allouer autant d’espace que nécessaire dans les espaces de table auxquels il a accès. Cela est généralement approprié car les utilisateurs ayant accès aux données ou au compte propriétaire de géodatabase ont normalement une formation ou une expérience supplémentaire et connaissent souvent mieux les exigences de stockage de leurs propres données SIG.
Dans les environnements dans lesquels les éditeurs de données ou les visualiseurs de données sont autorisés à créer leurs propres objets de géodatabase (par exemple, la sortie des opérations de géotraitement), vous pouvez choisir d’allouer un quota limité sur les espaces de table auxquels ces utilisateurs ont accès en écriture. Par exemple, dans l’espace de table GIS_DATA, les visualiseurs de données pourraient disposer d’un quota de 100 Mo, les éditeurs de données d’un quota de 500 Mo et les propriétaires de données d’un quota illimité. Personnalisez les allocations de quota en fonction des besoins spécifiques de vos données et de vos processus commerciaux.